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LONGUE VIE A LA COLOMBE (Part 2)- EPISODE 36
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur)
casali.emilien@wanadoo.fr
Tous mes remerciements aux élèves de la classe de madame Corina Fenichiu de Biled !
Alina David,
Tous les remerciements aux élèves de la classe de Madame Maria Miflor de Craiova !
Cosmian Dolofan, Alexandra Târu, Cristiana Diaconu,Alexandra Dediu, Alexandra Stoienescu, Andreea Cazan, Corina Nicola,Ionut Lascau, Andrei Baranescu, Alexandra Casangiu, Monica Lica, Andrei Baranescu, Simina Mogosanu
Tous mes remerciements aux élèves de la classe de madame Lucica Bocu de Focsani !
Rǎzvan BUHUŞ,
Tous mes remerciements aux élèves de la classe de Madame Adriana Lizondo (Santiago del estero – ARGENTINE)
Cespedes Nicolas, Maldonado Florencia, Fatima Acuña, Santiago Cuellar, Correa Fernanda, Tur Mikaela, Cejas Karem, Cintia Toledo, Ivan Jimenez, Lucas Corre, Juan Tello, Sandes Sofia, Alvarado Paula, Saavedra Luis, Gusman Lucas, Jimenez Valentina, Coronel Sabrina, Melanie Segura, Santillán Erica
ACTE 1 / SCENE 1
En des temps futurs… dans le hameau du conteur en Toscane (Italie)
Roberto est allongé sur le sol au coin de la cheminée qui est allumée…son visage est celui d’un vieillard… une canne est placée à coté de lui…
Au dessus de la cheminée sont accrochés plusieurs masques en forme de papillons (un masque vert, un masque rouge, un masque violet, un masque rose et un masque tricolore bleu blanc rouge)
Soudain, une bague tombe du ciel pour se poser à coté de lui
LA BAGUE, placée à coté de Roberto
« Apparaître et disparaître, tel est le pouvoir de cette bague ! »
ROBERTO (vieillard), allongé au coin de la cheminée, son chapeau noir qu’il tient dans les deux mains
Non merci, je dors.
LA BAGUE, placée à coté de Roberto
Le devoir vous rappelle, Baladin !
Roberto (vieillard) s’endort
Soudain, le feu de la cheminée s’éteint… Anaga surgit du fond de la cheminée tenant un plateau sur lequel repose une théière et plusieurs tasses à thé…
ANAGA, sort de la cheminée avec son plateau à thé qu’elle dépose devant le corps de Roberto
Nous fêterons prochainement le printemps de la Francophonie, mon ami. Voulez-vous bien vous lever et ramasser la bague de cristal. Une nouvelle mission vous attend en des temps reculés.
ROBERTO (vieillard), allongé au coin de la cheminée, son chapeau noir qu’il tient dans les deux mains
Qui va là ? Ne voyez-vous pas que je dors ?
ANAGA, ramasse la bague et lui tend
« Prenez cette bague et allez accomplir un miracle, Roberto ! » Tout le monde vous attend au tournant. Vous allez devoir encore vous surpasser, mon vieux !
ROBERTO (vieillard), allongé au coin de la cheminée, son chapeau noir qu’il tient dans les deux mains
Quel miracle ? Quel tournant ? Décidément, je ne pourrai jamais dormir tranquillement dans cette locomotive. Il y en a toujours un pour vous enquiquiner.
ANAGA, lui tend la bague
Votre voyage à la Jamaïque est terminé depuis près d’un demi-siècle, Roberto. Il est grand temps de vous réveiller.
ROBERTO (vieillard), sursaute
Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Où suis-je ?
ANAGA, lui tend la bague
Dans le hameau du conteur quelque part en Toscane. Prenez la bague avec vous, votre heure a sonné.
ROBERTO (vieillard), s’assoit sur le sol et dépose son chapeau noir sur la tête
C’est bien vous, Anaga ? Autrement dit, cela ferait plus d’un siècle que je n’aurai plus eu de vos nouvelles. Mais alors, où étiez-vous-vous passée durant toutes ces décennies ?
ANAGA, lui tend la bague
J’ai continué de parcourir le monde en compagnie de « Celui-qui-exauce-tous-les-vœux »… toujours en quête de soutien afin de libérer notre bon peuple dont le nombre d’individu se réduit de décennie en décennie comme une peau de chagrin. Prenez cette bague, je vous en prie et allez de ce pas accomplir votre devoir.
ROBERTO (vieillard), assis sur le sol, son chapeau noir sur la tête
Que voulez-vous que j’en fasse ? Voilà bien longtemps que je n’en ai plus l’utilité. Je me fais vieux à présent. Mes jambes sont lourdes.
ANAGA, lui tend la bague qui laisse échapper une douce lueur qui envahit le visage de Roberto
Trèves de bavardage. Vous devez poursuivre votre voyage jusqu’à ce que la bague retourne à son point initial dans la demeure du Maître des Mondes.
ROBERTO (vieillard), assis sur le sol, son chapeau noir sur la tête, se saisit de la bague
Je n’ai plus la force de continuer à mon age.
ANAGA, se saisit de la théière et remplit toutes les tasses disposées sur le plateau
Que cela vous rassure, mon ami, vous ne serez pas seul. Les Compagnons Balladins vous soutiendront dans la tâche délicate qui vous attend. Ensemble, vous serez plus fort pour parcourir les chemins de la providence. Chacun d’entre vous a quelque chose à apporter à l’humanité. Le bonheur est l’affaire de tous et non l’affaire d’un seul. Sur cette terre, chaque individu a droit à sa part de rêve, d’amour, de respect, de dignité... Ensemble, vous bâtirez un monde de paix afin que les générations futures puissent vivres dans la liberté, l’égalité et la fraternité. Et cette bague est sensée vous protéger contre le mal et l’adversité.
ROBERTO, se lève, ramasse la canne et contemple la bague qui dégage une douce clarté
La Licorne qui en orne la gemme est signe de pureté. Elle nous guidera, mes compagnons et moi-même vers de belles destinées.
FIN DE LA SCENE 1
ACTE 1 / SCENE 2
Soudain, le visage de Roberto (vieillard) rajeunit. Son visage prend l’apparence d’un jeune homme…
ANAGA
Maintenant que vous avez compris un peu mieux le véritable sens de la « Vie », Baladin,… et Dieu sait qu’il en aura fallu du temps pour que vous la saisissiez dans ses moindres aspects… et bien des larmes versées… vous pouvez accomplir le miraculeux voyage de l’Amour en compagnie de la colombe et des Compagnons Balladins qui vous attendent de pied ferme à Roumanywood pour y célébrer « ensemble » la venue du printemps. Ce lieu sera le point de départ d’une future aventure qui vous mènera « par delà et là pour » afin de communiquer ensemble la joie à tous les enfants du monde entier, une nouvelle saison qui s’annonce bénis par les poètes. La petite princesse fera le voyage avec vous et vos fidèles amis de toujours. « Longue vie à la colombe ! »
ROBERTO (jeune homme), range la bague dans sa poche
« Que le joie des enfants demeurent éternelle ! » (Il fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret)
ANAGA
Au cours du printemps à Roumanywood, dans un lieu magique qu’il ne met encore point permis de divulguer, vous remettrez la bague de cristal à l’élu « Wonder Plume » de la saison qui s’achève en beauté. La personne en question ne pourra conserver la bague q’une année seulement au terme de laquelle la bague devra être remis en main propre à une autre personne et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps : « la bague ne peut rester entre les mains d’une seule personne, elle doit circuler entre les mains de tous bienfaiteurs de l’humanité. Tous ceux qui, jusque-là, l’auront tenu entre leur main ou bien qui la recevront plus tard en signe d’amitié, ou bien encore qui l’auront contempler avec leurs tendres yeux aux clartés éternelles, connaîtront une belle destinée tout au long de leur vie. Plus tard, ils feront à leur tour le bonheur des gens qui les entourent lorsqu’ils auront les moyens de pouvoir le faire. « Donner c’est recevoir ». L’échange entre les hommes pour le bien de l’humanité doit rester le principe fondamental de la vie sur terre. Le bonheur doit être partagé, communiqué, transmis et offert. Personne ne doit en être privé de son vivant qu’il soit riche ou pauvre. Le bonheur n’a pas de prix.
ROBERTO (jeune homme) fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret
Et comment vais-je me rendre à Roumanywood, Anaga ? Avec quel moyen de locomotion vais-je pouvoir faire un saut dans le temps de quarante années ? De plus, je ne possède pas le micro-téléportateur véhiculaire avec moi. C’est impossible !
ANAGA, lui tend une tasse de thé
« Tout ce que nous souhaitons nous ai donné en abondance, à condition de ne pas demander la lune » Tenez, prenez cette tasse de thé au jasmin en attendant qu’elles arrivent.
ROBERTO (jeune homme), son chapeau noir sur la tête, fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret
Nous attendons une visite ?
ANAGA, lui tend une tasse de thé
Il s’agit d’anciennes amies à vous. (Elle lui arrache la canne des mains) Vous voulez bien lâcher cette canne cinq minutes et boire votre thé, merci.
ROBERTO (jeune homme), son chapeau noir sur la tête, se saisit de la tasse de thé
Quant à vous, Anaga, auriez-vous la gentillesse de bien vouloir m’éclairer, s’il vous plait. J’avoue que je ne saisis pas toujours très bien votre langage hermétique. Qui sont ces anciennes connaissances ?
ANAGA, fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret
Surprise ! Mais dites-moi, comptez-vous les accueillir ainsi vêtu, mon ami ?
ROBERTO (jeune homme), son chapeau noir sur la tête, déguste sa tasse de thé au coin de la cheminée
Je vous demande pardon ?
ANAGA, fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret
Votre costume de scène n’est plus très propre, mon ami.
ROBERTO (jeune homme), son chapeau noir sur la tête, déguste sa tasse de thé au coin de la cheminée
A force de me frotter à tous les soleils…
ANAGA, fait tourner la canne dans ses mains à la manière d’un artiste de cabaret
Il va falloir le passer à la machine à laver. Votre chapeau noir est poussiéreux.
ROBERTO (jeune homme), son chapeau noir sur la tête, déguste sa tasse de thé au coin de la cheminée
Effectivement, effectivement… Or, je n’ai rien d’autres à mettre sur moi.
ANAGA, secoue la canne devant Roberto à la manière d’une magicienne
Et si le « Docteur sourire se mettait sur son 31 » ? Une fois n’est pas coutume. Qu’en pensez-vous ? Il se trouve que des enfants comptent sur vous pour annoncer le « Grand Prix Excellence » du mois de mai. Vous n’allez tout de même pas vous présenter avec des vêtements poussiéreux.
ROBERTO (jeune homme), déguste sa tasse de thé
Sans mon chapeau légendaire, je risquerai d’être malheureux.
ANAGA, secoue la canne devant Roberto à la manière d’une magicienne
Mais il n’a jamais été question de vous en séparer. Nous allons simplement le remplacer par un autre chapeau le temps que celui-ci soit nettoyé au pressing. Tout comme nous allons mettre un peu de couleurs à vos habits. Que diriez-vous du bleu pour commencer ?
C’est alors que les vêtements de Roberto se transforment. Le voici à présent en smoking bleu avec chapeau bleu…
ANAGA, la canne à la main
Tout au long de votre miraculeux voyage, votre costume prendra d’autres couleurs.
ROBERTO (jeune homme en smoking bleu et chapeau bleu), déguste sa tasse de thé
C’est merveilleux ! Je me sens comme un nouvel homme !
ANAGA, la canne à la main
« Que les couleurs vous donnent de la joie ! »
FIN DE LA SCENE 2
ACTE 1 / SCENE 3
Le feu dans la cheminée est encore allumé…
ANAGA, lui tend la canne
Prenez cette canne avec vous, Roberto. Vous la remettrez à Sa Majesté dans quelques heures.
ROBERTO
Qui donc ?
ANAGA, lui tend la canne
Votre fidèle ami Christophe Rodolphe « et j’en passe ».
ROBERTO
Je suis un peu sourd d’oreille. Qui est ce monsieur ?
ANAGA, le frappe sur la tête avec la canne
Cessez de me prendre pour une idiote, je vous prie. Prenez cette canne avec vous.
ROBERTO, se saisit de la canne
Je pensais qu’il était mort. Mais enfin, je peux savoir ce que vient faire monsieur le Comte de la Bouche-en-Biais dans cette aventure ?
ANAGA
Il cherche sa canne.
ROBERTO, la canne à la main
Oui, et après ? Quel est le rapport avec notre miraculeux voyage ?
ANAGA
Monsieur le Comte est très « zen » depuis quelques mois.
ROBERTO, la canne à la main
A tel point que nous n’avons plus de ses nouvelles. Remarquez, je ne m’en porte pas plus mal.
ANAGA
Je compte sur vous pour lui rendre sa canne. Je n’aimerais pas que monsieur le Comte nous refasse sa crise légendaire.
ROBERTO
Vous pensez que je vais croiser sa route ?
ANAGA
Il le faudra bien.
ROBERTO
Je vous assure que sa présence dans ma future aventure n’est pas indispensable.
ANAGA, décroche un masque vert en forme de papillon
Vous savez, Roberto,… Monsieur le Comte s’encroûte un peu dans sa campagne. Je pense qu’un petit peu d’exercice lui ferait le plus grand bien.
ROBERTO, la canne à la main
Je me souviens que l’an passé, celui-ci avait souhaité se retirer du monde.
ANAGA, décroche un masque vert en forme de papillon
Non, non, ce n’est pas ce qu’il a dit. Bien au contraire, il éprouve le besoin de rencontrer du monde. Je compte sur vous pour lui redonner un peu de « peps » pour affronter la vie et les combats de chaque jour.
ROBERTO, la canne à la main
Il ne faut surtout pas le déranger. Laissons-le tranquille. Pour une fois qu’il peut goutter aux joies de la nature. Je vous assure qu’il pourra très bien se passer de moi. Et puis, il n’a peut-être pas envie de me revoir !?
ANAGA, jette le masque vert en forme de papillon dans les flammes de la cheminée
Nous en reparlerons tout à l’heure. Revenons à nos moutons si vous le voulez bien.
FIN DE LA SCENE 3
ACTE 1 / SCENE 4
Un papillon vert géant sort des flammes…
BUTTERFLY GREEN, sort des flammes
D’ici à quelques semaines, des enfants vont compter sur vous pour annoncer le « Grand Prix Excellence », Roberto.
ROBERTO, la canne à la main
Qui va là ?
ANAGA
Votre passé semble vous rattraper, mon ami !?
ROBERTO, la canne à la main
Le « Grand Prix Excellence ».
BUTTERFLY GREEN
Les Compagnons Balladins sont en route ! Mais pour l’heure, faisons place au printemps de Roumanywood !
ANAGA, disparaît du lieu comme par l’effet d’une baguette magique
A bientôt, Roberto et bonne chance !
BUTTERFLY GREEN, lui tend la main
Butterfly Green. Comment allez-vous, Roberto ? Vous êtes prêt ?
ROBERTO, lui fait le baisemain
Mes hommages, Madame « Green » ! C’est à quel sujet ?
BUTTERFLY GREEN, lui tend un message
C’est l’heure de s’en aller. Je vais faire un petit bout de chemin en votre compagnie pendant quelques jours. Je viens d’imprimer ce message pour vous, c’est de la part de Mademoiselle Alina « Wonder Plume » de Craiova là où vous vous rendrez dans quelques heures. « Que le festival du printemps commence ! »
ROBERTO, lit le message à haute voix
Cher Roberto,
Chez vous tout va bien ?
Le temps passe si vite que l’hiver commence déjà à devenir souvenir et me voilà vous écrire à nouveau. Le printemps arrive à tire d’aile. Le cadet et le plus bel enfant de la vieille année nous apporte de la joie et rafraîchit nos âmes.
Cette belle saison enveloppe la nature d’un manteau de lumière. Irruption de ses rayons, inondation caressant doucement et gaiement la terre.
Le ciel d’un bleu sans pareil se reflète dans les eaux des fleuves fiers, voyageurs sans repos, qui baignent de hautes montagnes et des plaines fertiles.
La literie multicolore du printemps enchante l’œil. On voit partout des collines verdoyantes et des vergers en fleur. Les forêts sont comme un temple. La mousse sur les troncs des arbres est douce comme une plume et le bois semble porter un haut chapeau (ou parapluie !) comme si pour nous protéger…
Il arrive maintenant de sentir la brise crépusculaire provenant des jardins fleuris, coins de beauté où l’air délicat se pare du parfum printanier, toujours le même et toujours nouveau.
Regardez les brindilles timides ! La caresse de la chaleur du soleil a habillé de neuf les arbres avec leurs milliers de fleurs et les petites feuilles vertes.
Les oiseaux migrateurs sont de retour. Avec leurs ailes, bruissement de soie, ils animent le beau ciel, immense toile bleue.
Les animaux sortent de leurs abris pour écouter le concert plus étonnant que le « Printemps » de Vivaldi et offert par les petits oiseaux, musiciens des bois.
Au milieu de ces splendeurs, on retrouve également les nuits de poésie. On rêve de la nature –calice qui s’offre avec générosité, en nous mettant aux cœurs la joie de vivre. C’est comme une préfiguration des Saintes Fêtes de Pâques !
En attendant de vos nouvelles,
Je vous souhaite bonnes vacances !
NOUVELLE N°1 (Les Saintes Fêtes de Pâques) – vainqueur du concours « vive les vacances de Pâques – vive le printemps 2010 » de Alina Constantin , VII-e B, Colegiul National Stefan Velovan, Craiova, Roumanie - Professeur : Maria Miflor – 1.04.10)
Le décor du hameau se transforme pour céder sa place à celui de la taverne des bons vins à Roumanywood quelque part au pied des Carpates à quelques kilomètres de Craiova…
FIN DE LA SCENE 4
ACTE 1 / SCENE 5
L’action se déroule dans la taverne des bons vins à Roumanywood quelque part au pied des Carpates à quelques kilomètres de Craiova…
Le feu est allumé dans la cheminée…
Roberto (smoking bleu et chapeau bleu, la canne à la main) et Butterfly Green (papillon vert) sont placés près du bar…
La lumière est tamisée… le silence règne… seul les flammes crépitent dans la cheminée…
ROBERTO, placé près du bar, la canne à la main
Butterfly Green ! Où sommes-vous ? Butterfly Green !
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar
Silence, Docteur sourire ! Il arrive…
ROBERTO (la canne à la main), à voix basse
Qui ça, « il » ?
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar, à voix basse
Une vieille connaissance à vous, Roberto. Chut !!! J’entends venir ses pas.
ROBERTO (la canne à la main), à voix basse
En tous les cas, cet endroit ne met pas étranger. (Il tient la canne à la main)
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar, à voix basse
Chut !!!
LE COMTE, sort rapidement de la chambre, suivi de Mihai l’enchanteur
J’étais certain de l’avoir laissée dans ma chambre.
MIHAI L’ENCHANTEUR, un plateau à la main sur lequel repose deux coupes et une bouteille de vin
Et si l’on fêtait le printemps, Monsieur le Comte ?
Le Comte prend rapidement la direction de la cuisine, suivi de Mihai l’enchanteur…
ROBERTO (la canne à la main), à voix basse
Mais que fait Sa Majesté à Roumanywood ? Je le croyais parti « au gré du vent » à bord de la « Renaissance 2 » en compagnie de nos amis Benoït, Jules « V » et l’amiral Byrd…
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar, à voix basse
« Christophe Rodolphe et j’en passe » souhaitait se retirer du monde depuis quelques années. Et la « Taverne des bons vins » est l’endroit idéal pour prendre le temps de vivre. (Elle frappe dans ses mains)
La fenêtre s’ouvre… la colombe rentre par la fenêtre en compagnie d’un nuage de papillons de toutes les couleurs…
LA COLOMBE, rentre par la fenêtre avec un panier sous le bras
Vive le printemps !
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar, à voix basse
« Rien n’arrête la colombe et les Compagnons Balladins ! »… qui sont au rendez-vous du printemps !
La colombe et les papillons tournent autour de Roberto…
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Salue, coco ! Quoi de neuf depuis l’autre jour ? Je vois que tu t’es mis sur ton 31.
ROBERTO (la canne à la main)
J’ai découvert mon nouveau « look » en me réveillant ce matin à bord du « Rainbow Train » dans la cabine « One Love ». D’ailleurs, j’ignore toujours pourquoi je suis vêtu d’un smoking bleu et coiffé d’un chapeau bleu ?! A vrai dire, je ne sais quel événement m’attend dans le futur ?
Tous les papillons se posent sur le sol…
TOUS LES PAPILLONS, ensemble
Surprise ! Surprise !
BUTTERFLY GREEN (papillon vert), allongée sur le bar, à voix basse
C’est ensemble que vous ferez des merveilles.
FIN DE LA SCENE 5
ACTE 1 / SCENE 6
Tous les papillons prennent l’apparence d’enfants…
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Dieu seul le sait ! Mais sans doute est-ce pour une bonne cause. « Les bonnes causes entraînent des effets positifs », ne penses-tu pas?
ROBERTO (la canne à la main)
J’aimerais pouvoir te croire, ma jolie colombe.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Long est le chemin qui mène de l’ombre à la lumière.
ROBERTO (la canne à la main)
Hélas, le plus souvent la vérité ne se fait que sur les tombes.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Les poètes maudits ont quitté ce monde depuis longtemps. Aujourd’hui, le temps est venu de faire connaissance avec les poètes de la Renaissance.
ROBERTO (la canne à la main)
Renaître à chaque instant.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Si tes actes sont bons, les portes du paradis s’ouvriront à toi. Tu es toujours vivant, Roberto et seul le souffle de vie compte. Le conserver est la chose la plus précieuse au monde. Tout comme préserver la vie est chose essentielle si nous voulons poursuivre la Voie. Tout comme chaque être vivant a droit à l’amour. La vie n’a pas de prix. L’air et l’eau appartiennent à tous et toutes. Nous ne pouvons être heureux tout seul, le bonheur se partage sans compter tout comme les richesses de ce monde ne peuvent appartenir à une poignée de nantis. Personne ne peut posséder la terre, la terre appartient à tous les hommes et tous les hommes sont ses enfants-plantes que l’on doit aider à faire pousser. L’individualisme et l’indifférence ne conduisent immanquablement qu’à la violence et la misère des autres. La pauvreté a plusieurs visages. Ce peut-être aussi la pauvreté de l’esprit. La pauvreté se trouve à tous les échelons sociaux, elle n’est pas seulement celui ou celle qui est sans le sou et qui ne possèdent que les yeux pour pleurer. La pauvreté peut prendre la forme de l’ignorance ou de l’égoïsme. Les hommes doivent impérativement se donner la main s’ils veulent que la paix s’installe réellement sur terre.
ROBERTO (la canne à la main)
Effectivement, comment peut-on vivre heureux sur terre si les gens qui nous entourent ne le sont point ? Comment peut-on se venter de ses succès si les autres n’en ont point ? Comment peut-on vivre dans un monde uniquement pour sa survie personnelle ? On ne peut recevoir dès lors que l’on donne. Se contenter de prendre uniquement sans jamais rien donner, c’est un peu comme une balance : trop de poids d’un coté fait basculer l’unité complète. Un juste milieu en toute chose. Comprenne qui pourra.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, tourne autour de Roberto avec les papillons
Alors comme ça, Monsieur Roberto pensait pouvoir échapper à sa jolie colombe.
ROBERTO (la canne à la main)
C’est bien toi, ma jolie colombe ?! Je ne rêve pas ! Tu es de roetour. Je te croyais loin d’ici. Je pensais même que tu m’avais abandonné pour toujours.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, se pose sur son épaule et le fixe dans les yeux
Il n’en est rien. Je suis plus vivante que jamais dans l’esprit des enfants. C’est un peu comme la mer qui revient toujours au rivage, vois-tu.
ROBERTO (la canne à la main)
Et dire que… ne te sachant plus à mes cotés… depuis quelques jours, je commençais déjà à tirer d’autres plans sur la comète.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Il faut toujours conserver la foi, mon ami. Certes, tu as perdu une bataille, mais tu n’as pas perdu la guerre. Chaque épreuve difficile de la vie doit te servir à grandir. La sagesse est un long voyage qui prend de la maturité au fil des ages. Parfois il faut apprendre à accepter ce que tu ne peux pas changer.
ROBERTO (la canne à la main), avec la colombe sur l’épaule
Ce monde est si étrange… tantôt merveilleux et tantôt désastreux… parfois, j’ai envi de baisser les bras… je n’y crois plus.
LA COLOMBE, sur l’épaule de Roberto
Chaque problème a sa solution.
ROBERTO
C’est si facile à dire.
LA COLOMBE, sur son épaule
Je te t’assure que c’est vrai. Il faut simplement croire à la vie.
ROBERTO
Mais je suis seul dans l’univers… j’ai peur des fous et de la guerre… comment peut-on vivre aujourd’hui dans la fureur et dans le bruit…????
FIN DE LA SCENE 6
ACTE 1 / SCENE 7
Tous les papillons dansent…
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Il en est ainsi depuis la nuit des temps : « L’homme a toujours été confronté à ce genre de problème ». Le long fleuve n’est pas toujours tranquille, la vie est sans cesse traversée de tourbillons que nous devons franchir le sourire aux lèvres.
ROBERTO
Je peux savoir ce que tu viens faire ici, ma jolie colombe ?... si ce n’est me rabâcher des choses que tout le monde sait parfaitement ou encore pour me faire la morale ? Je parie que tu as encore une idée derrière la tête.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Et pourtant, sans cesse il faut rappeler des préceptes de vie aux générations nouvelles ou anciennes, ces derniers ont parfois la mémoire courte. C’est que la liberté n’est pas venue ou ne vient pas toute seule, des hommes et des femmes se sont battus pour elle. Beaucoup d’individus ont laissé leur vie pour elle. Il est toujours bon de rappeler aux hommes que rien n’est jamais acquis. C’est un peu comme la lutte sur terre pour les droits des travailleurs, des enfants, des femmes et des animaux, etcetera, etcetera,… sans cesse nous devons y remédier. La mémoire du passé doit être préservée afin que plus jamais les hommes ne versent de larmes… afin que tous puissent vivre en liberté.
ROBERTO, avec la colombe sur son épaule
Mais encore ? Qu’est-ce qui t’amène ici, ma jolie colombe ? ? Tu n’es pas venue à Roumanywood m’annoncer seulement la venue du printemps, n’est-ce pas ?
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Récolter des poèmes et pas seulement. Dans quelques jours, tu vas avoir un rôle important à jouer toi aussi. Tu désigneras le nom des vainqueurs du Grand prix excellence des Compagnons Balladins du mois de mai.
ROBERTO, avec la colombe sur son épaule
Tiens donc ! Et que me vaut cet honneur ?
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Rappelle-toi que tu vis sous mon aile depuis plusieurs années maintenant. Tu es enchaîné à moi comme Ulysse à pénélope et Roméo à Juliette.
ROBERTO, avec la colombe sur son épaule
Si j’ai bien compris, tu es venue me faire changer d’avis.
LA COLOMBE, un panier sous le bras, posée sur son épaule
Il n’y a que les idiots qui ne changent pas dans ce monde. On voit d’ailleurs le résultat plutôt catastrophique. C’est pourquoi, je reviens te chercher, Roberto. (La colombe fixe Roberto dans les yeux)
La colombe s’envole ensuite et tournent autour de Roberto sous le regard joyeux des enfants qui se tiennent bien sagement devant la cheminée qui crépitent…
LA COLOMBE, tourne autour de Roberto
L’heure de vérité est arrivée, mon coco. Voici venu le temps de vivre, voici venu le temps d’aimer.
ROBERTO
Tu veux dire que c’est possible ?... tu veux dire que toi et moi nous pouvons déplacer les montagnes ensemble ?…
LA COLOMBE, se place devant Roberto et lui prend les bras
Celui ou celle qui conservera sa flamme éternelle, sa positive vibration, sa beauté d’âme angélique et le respect de toutes les vies humaines et ne se laissera point détourner de sa voie originelle et sacrée sera récompensé par le Maître des Mondes sur son chemin rempli de merveilles.
ROBERTO
Celui ou celle qui conservera sa joie et son âme pure quand tous les autres les abandonneront au profit d’un salut dérisoires, illusoires et uniquement matérielles, celui-la vivra au-delà de l’espérance sous la protection divine à condition qu’il serve l’humanité à son tour… puisse-t-il consacrer son œuvre et son énergie au service de ses amis les plus humbles de la terre afin de leur apporter la joie au quotidien… que tous dansent
(Soudain les vêtements de Roberto reprennent leurs couleurs standards noir et blanc… Roberto rajeunit de 30 ans)
LA COLOMBE, tourne autour de Roberto
Tout ce que nous souhaitons nous est donné en abondance à condition d’être sage. « Ne jamais promettre la lune aux enfants ou l’Eldorado » lesquels se trouvent en chacun d’eux et au plus profond de leur âme.
La colombe danse avec Roberto…
ROBERTO
« Il y a des chances que l’on parte maintenant,
Et pardon pour les victimes,
Car même si mes jours sont pleins de sanglots,
Je vois des années de lendemains ensoleillés… »
LA COLOMBE, poursuit en chantant
« Certains ne tiendront pas jusqu’au bout,
Mais tenez bon !
Même si vous êtes plein de tristesse ! »
FIN DE LA SCENE 7
ACTE 1 / SCENE 8
LA COLOMBE, fait apparaître une rose de dessous ses ailes qu’elle renifle
Tu ne m’as toujours pas dit si tu étais content de me revoir, Roberto?
ROBERTO (la canne à la main)
Heureux « qui comme Ulysse fait un très bon voyage » sous tes ailes, ma pénélope !
LA COLOMBE, renifle sa rose
Dans ce cas, qu’attends-tu pour retirer ton chapeau et accourir à mes pieds pour me faire le baisemain, mon coco ? (Elle lui tend une aile)
ROBERTO (la canne à la main), retire son chapeau timidement
C'est-à-dire que… je n’ose plus t’aborder, ma jolie colombe depuis ce jour où tu m’as laissé planté au beau milieu de la banquise… vous aviez pour moi de l’estime… je vous aimais, ma jolie colombe… mais un jour vous êtes partie très loin de moi.
LA COLOMBE, renifle sa rose
Que me chantes-tu là, mon coco ? Je ne t’ai jamais laissé tomber. Ce jour-là, j’avais pour mission de courir le monde afin de cueillir les poésies des enfants dans mon panier…
ROBERTO (la canne à la main), son chapeau à la main
Vous m’avez écrit pour me dire que vous vous étiez trouver un mari… je crois bien qu’il s’agissait d’un certain Don quichotte !?
LA COLOMBE, renifle sa rose
Tout ceci est de l’histoire ancienne. Me voilà de retour, mon coco ! Je te promets que nous allons rattraper le temps perdu. (Elle lui tend une aile) Dépêche-toi d’embrasser ma petite patte ! Et ne te fais point prier, s’il te plait… et puis, donne-toi s’en à cœur joie ! Mes ailes s’agitent d’impatience ! (Elle bat des ailes)
ROBERTO (la canne à la main), le chapeau à la main, s’agenouille devant la colombe et lui fait le baisemain
Auprès de ma colombe, qu’il fait bon, fait bon, fait bon !!! (Puis il danse avec la colombe)
LA COLOMBE, le prend sous ses ailes
J’ai constaté, mon ami, qu’à chaque fois tu prenais le plus long chemin pour venir jusqu’à moi. Oublie tout ce qui est en toi,… ce que tu cherches est en moi !
ROBERTO, s’agenouille devant la colombe pour lui faire le baisemain
Tu es la seule, la seule, la seule, ma petite colombe...
LA COLOMBE
Es-tu bien certain que je suis la seule, la seule, la seule dans ta vie, mon coco ?
ROBERTO, la canne à la main
Oui… enfin… presque la seule…
LA COLOMBE
Ah ! Ah ! Je me doutais qu’il y avait quelqu’un d’autre dans ta vie. Je ne suis donc pas la seule, la seule, la seule…
ROBERTO
Evidemment ! J’ai une pensée toute particulière pour celle qui partage ma vie au quotidien. Mais avec toi, ce n’est pas pareil… tu es unique en ton genre… tu es la liberté incarnée pour tous les enfants du monde entier et c’est un immense honneur pour moi que de t’avoir à mes cotés de temps à autres dans mes aventures fantastiques, ma jolie colombe à la rose ! Tu es ma joie de vivre ! You are a sunshine of my life !
LA COLOMBE
Et donc, qui est l’heureuse élue exactement ?
ROBERTO
Je pense à la même personne que toi, pardi ! Or, il se trouve que je l’ai laissée toute seule dans la locomotive qui s’apprêtait à traverser le cœur de la Jamaïque… du moins, elle ignore que je me suis éclipsé de la cabine pour raison urgente en quelques poussières de seconde…
LA COLOMBE, se saisit de la canne qu’elle fait tourner autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
Ce n’est pas croyable ! Un évènement aussi important que le Grand prix Excellence sans que ta fidèle compagne ne soit parmi nous pour le savourer… c’est impossible !
ROBERTO
Je n’ai pas eu le temps de l’avertir… tout s’est passé si vite… un peu comme cette hiver… lorsque j’ai été enlevé de ma cabine par « Pequeno » le neveu de tata Adriana… j’ai atterri ensuite en Argentine… tout d’abord à Santiago del Estero dans le nord du pays et ensuite à Ushuaia dans le sud… là encore, j’avoue ne m’être rendu compte de rien du tout.
LA COLOMBE, fait tourner la canne autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
Ce n’est donc pas la première fois que tu t’éclipses de ta cabine sans prévenir ta chère et tendre dulcinée, mon coco ?
ROBERTO
C’est de la faute de Sœur Anaga si je suis à Roumanywood, aujourd’hui… c’est elle qui m’a levé du lit si tu veux tout savoir… comme tu vois, je ne peux plus voyager tranquillement et incognito à bord d’une locomotive sans être sans cesse dérangé pendant mon sommeil.
LA COLOMBE, fait tourner la canne autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
C’est la deuxième personne qui te dérange pendant ton sommeil à bord du « Rainbow train », si j’ai bien fait le compte.
ROBERTO, lui reprend la canne des mains
Alors que je m’apprêtais à fêter mon quinzième anniversaire de fiançailles… je me demande ce qui m’a pris de venir jusqu’ici ?... je voyageais tranquillement en plain cœur de la Jamaïque…
LA COLOMBE
Tu te répètes, mon vieux, tu te répètes ! Je vais finir par le savoir.
ROBERTO
Ce voyage en Jamaïque est tellement important pour moi, comprends-tu. A chaque fois je suis obligé de le repousser à plus tard. J’espère que je ne suis pas venu ici pour rien… j’espère que le jeu en vaudra la chandelle.
LA COLOMBE, se saisit du panier et danse
Mais oui, mais oui, ne t’en fais pas pour ça, mon coco ! Bientôt mon panier sera rempli de poèmes et la vie reprendra tout son sens. J’aime, j’aime la vie !!!
ROBERTO
Je ne vois pas ce que ton panier vient faire dans cette histoire ?
LA COLOMBE, balance son panier
Je dois « boucler la boucle », comprends-tu. Après quoi, je prendrai des vacances bien méritées cet été. Je ne sais pas encore où je vais me rendre ? J’irai peut-être tremper mes petites pattes dans un lac.
ROBERTO
J’ai une idée ! Evrika ! Nous allons annuler le Grand Prix Excellence et je vais retourner bien gentiment à la Jamaïque comme si de rien n’était.
BUTTERFLY GREEN, descend du bar
Il n’en est pas question, Roberto. Un contrat est un contrat. Tu devez l’assumer jusqu’au bout. Des enfants comptent sur vous, je vous rappelle. Ils attendent la suite de l’histoire avec impatience. (Elle se saisit de la canne et danse) « Rien n’arrête la joie des enfants ! »
FIN DE LA SCENE 8
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ACTE 1 / SCENE 9
LA COLOMBE
Qui est cette poupée masquée, Roberto ? Je ne crois pas la connaître !?...
BUTTERFLY GREEN, la canne à la main
Je suis Butterfly Green. Mes hommages, jolie colombe !
LA COLOMBE, sa rose à la main
A moins que monsieur Roberto se soie rendu à la taverne des bons vins pour rejoindre Mademoiselle papillon ?! Nous cacherais-tu quelque chose ?
ROBERTO, reprend la canne
Mais pas du tout, pas du tout ! Butterfly Green est juste mon guide… c’est elle qui doit me mener jusqu’à la prochaine ville… dans quelle ville allons-nous au juste ?
BUTTERFLY GREEN
Je vois que vous avez retrouvé votre flamme, mon ami. Eh bien, l’avenir nous le dira.
ROBERTO, jette son chapeau en l’air et danse
I am born to be alive !
LA COLOMBE ET BUTTERFLY GREEN
Mais alors cela veut dire que « t’es ok ! » pour une nouvelle aventure sous le soleil exactement !
ROBERTO
J’irai au bout de mes rêves !
ROBERTO
Mais j’y pense… vous n’avez pas planifié notre voyage, Madame Green ?
LA COLOMBE
C’est cela même, continuez de vous moquez de moi, tous les deux. Je vous soupçonne de me cacher quelque chose !? J’ai raison ?
ROBERTO
Personne ne se moque de toi, ma jolie colombe. Il y a juste que j’ignore le chemin que je dois emprunter pour aller jusqu’au bout de mes rêves. Je t’assure que c’est la vérité. Mademoiselle Green n’a rien voulu me dire.
BUTTERFLY GREEN
Laissons les étoiles nous guider ! Inch-Allah !!!
LE COMTE, surgit, suivi de Mihai l’enchanteur son plateau à la main
Je me demande ce que Miss Maryl penserait s’il elle vous savait en charmante compagnie loin d’elle, mon cher Roberto ?
ROBERTO, fait tourner la canne autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
Tu commenceq à devenir lourde avec ça, jolie colombe ! Je te rassure, Miss Maryl a confiance en moi. Je suis toujours sage dans mes déplacements.
LE COMTE, se sait d’une coupe de vin
A votre santé, Monsieur « Loyal » !
La colombe se pose sur l’épaule de Butterfly Green…
ROBERTO, pousse un cri
Monsieur le Comte ! Dites-moi que ce n’est pas vous.
LE COMTE, ramasse le chapeau qu’il remet à Roberto
Lui-même ! Quel bonheur de vous retrouver, mon ami. Ah ! Ah ! Je vois que vous vous êtes mis sur votre « 31 ». Figurez-vous, mon cher, que je commençais à m’ennuyer sans vous. Le temps m’a paru très long en votre absence. Mais où étiez-vous passé cet hiver ?
ROBERTO, se saisit du chapeau qu’il place sur sa tête
Je suis gentiment resté auprès de ma blonde dans mon hameau au coin de ma cheminée. Le vent a soufflé très fort cet hiver…
LA COLOMBE, se saisit du chapeau de Roberto, le pose sur sa tête et prend une forme humaine sa rose à la main, son panier dans l’autre main
Que c’est bon le feu dans cheminée ! (Puis elle flâne dans l’espace)
La colombe reprend sa forme d’oiseau ensuite et repose le chapeau sur la tête de Roberto…
FIN DE LA SCENE 9
ACTE 1 / SCENE 10
LE COMTE
Laissez-moi rire, Roberto ! Laissez-moi rire ! Je vous imagine mal en pantoufle assis sagement dans un fauteuil à contempler le crépitement les flammes.
MIHAI L’ENCHANTEUR, propose une coupe à Roberto et Butterfly Green
Puis-je vous offrir une coupe de vin, mes amis !
ROBERTO, se saisit d’une coupe
Je vois que Monsieur Mihai l’enchanteur n’a pas perdu la main.
MIHAI L’ENCHANTEUR, se saisit d’une coupe et trinque avec Roberto
Je travaille régulièrement mon coude. A nos retrouvailles ! Noroc !
ROBERTO, déguste sa coupe de vin
Noroc !
MIHAI L’ENCHANTEUR, trinque avec ses invités
Vive la liberté ! Noroc !
LA COLOMBE, s’approche de la cheminée et se saisit d’un violon dans les flâmes
L’abus d’alcool est dangereux ! Pour ma part, je préfère me saouler de musique !
La colombe reprend la forme humaine, vêtue d’une grande robe rouge, puis joue du violon dans la taverne…
TOUT LE MONDE, frappe dans ses mains
De la musique avant toute chose !
TOUT LE MONDE, frappe dans ses mains
Bénis soient les poètes !
TOUT LE MONDE, frappe dans ses mains
Hymne à l’amour !
LE COMTE, déguste sa coupe de vin
On part à quelle heure, Roberto ? J’ai besoin d’exercices en ce moment. L’aventure me manque. Je commence à m’encroûter sérieusement ici. Vous tombez à pic.
ROBERTO
Comment ça, on part à quelle heure ? Qui vous a dit que j’allais quelque part ? Et d’abord, pourquoi vous emmènerais-je avec moi ?
LE COMTE
Parce que vous ne pouvez plus vous passer de moi. A propos, vous n’avez rien à me remettre ?
ROBERTO
J’ai quelque chose à vous remettre ?
LE COMTE
Je peux récupérer ma canne, s’il vous plait.
ROBERTO
Oui, effectivement… justement, j’allais vous la rendre…
LE COMTE, se saisit de la canne et l’embrasse
Te revoilà, ma canne adorée ! Sans toi, je me sens désarmé. (Puis il fait tourner sa canne entre ses doigts à la manière d’un artiste de cabaret) Peut-on savoir ce que ma canne faisait dans vos mains, Roberto ? Je vous préviens, si vous êtes venu ici pour m’épier…
ROBERTO
Vous n’y pensez pas, Monsieur le comte ! Mais enfin… c’est ridicule !
LE COMTE, fait tourner la canne autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
Le ridicule ne tue pas.
ROBERTO
Je ne parlais pas de vous, Majesté.
LE COMTE, tend son verre à Mihai l’enchanteur
Please, please, monsieur l’enchanteur… remplissez-moi ce verre que je ne saurai voir vide. Mon coude commence à avoir des démangeaisons.
ROBERTO
Je vous préviens, Monsieur le Comte… je ne suis pas venu ici pour vous entendre gémir…
LE COMTE, tend son verre à Mihai l’enchanteur
Qui vous a dit que j’allais gémir ?
ROBERTO
Connaissant votre crise légendaire…
LE COMTE, une coupe dans une main, fait tourner la canne autour de ses doigt comme un artiste de cabaret
Vous y allez un peu fort, Roberto. Je ne suis plus cet homme irritable d’autrefois. Aujourd’hui, je suis « zen » on ne peut plus « zen ». Je pratique le yoga dans la montagne, je respire l’air pur au bord des ruisseaux qui coulent le long des prairies sauvages et verdoyantes… ou bien encore, je prends le temps de flâner au milieu des vignes de Monsieur Mihai l’enchanteur en travaillant mon coude à ses cotés. (Il lève son verre) A vos amours !
ROBERTO
Tout doux, Monsieur le Comte, tout doux… je n’avais nullement l’intention de vous irriter, ce matin…
LE COMTE, une coupe dans une main, fait tourner la canne autour de ses doigts comme un artiste de cabaret
Pour l’instant, c’est plutôt vous qui vous excitez comme une puce. Quant à ma crise légendaire… figurez-vous que j’ai pris partie d’en rire aujourd’hui. Qu’en pensez-vous ?
MIHAI L’ENCHANTEUR, se saisit de la canne de Monsieur le Comte qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Monsieur le Comte est un homme nouveau. Fini le temps où il ronchonnait pour un oui et pour un non dans son petit coin.
LE COMTE, se saisit de la canne qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Fini le temps où je m’insurgeais contre la bêtise humaine.
MIHAI L’ENCHANTEUR, se saisit de la canne de Monsieur le Comte qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Fini le temps où Monsieur le Comte hurlait aux oreilles des sourds.
LE COMTE, se saisit de la canne qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Fini le temps où je m’évertuais à expliquer le pourquoi du comment. Je préfère me taire à présent. Je n’ai plus rien à prouver à personne. Je suis comme je suis. Voici venu le temps de vivre avec ma jolie colombe (Il danse avec la colombe)
MIHAI L’ENCHANTEUR, se saisit de la canne de Monsieur le Comte qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Aujourd’hui, Sa majesté est un homme « zen » on ne peut plus « zen » qui travaille son coude comme personne.
LE COMTE
Je descends les verres aussi vite que mon ombre.
ROBERTO
Ça ne s’arrange pas pour vous.
MIHAI L’ENCHANTEUR, fait tourner la canne autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Cet hiver, monsieur le Comte a soulevé plus de coupes de vin que moi. Son record a été homologué dans le livre des records.
ROBERTO
De pire en pire.
LE COMTE, se saisit de la canne qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Une performance lorsqu’on connaît vos talents de dégustateur, cher Maître.
MIHAI L’ENCHANTEUR, se saisit de la canne de Monsieur le Comte qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Monsieur le comte a fait honneur à ma cave.
LE COMTE, se saisit de la canne qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
J’aime, j’aime la vie !
ROBERTO, se sert une coupe
A votre age, il était grand temps, Christophe Rodolphe « et j’en passe » !
LE COMTE, se saisit de la canne qu’il fait tourner autour de ses doigts comme un artiste de cabaret tout en dansant
Il n’y a que les idiots qui ne changent pas. Comme vous voyez, je ne travaille pas seulement mon coude, je fais travailler ma cervelle également.
LA COLOMBE, se pose sur l’épaule du Comte
Monsieur le Comte a décidé d’adhérer au parti des oiseaux, semble-t-il !?
LE COMTE, la colombe sur son épaule
Beaucoup mieux que ça ! J’ai décidé d’adhérer au parti de la vie ! Bonjour, ma jolie colombe ! Je ne savais pas que tu étais parmi nous !? Si j’avais su que tu viendrais me rendre visite, je me serai fait beau comme un sou. J’aurai quitté ce peignoir suranné pour enfiler un smoking très « class »… ensemble, nous aurions parcouru des vallons d’herbes mouillées. Rien que pour toi, dans mon cœur, j’aurai fait une place.
La colombe se laisse glisser sur la canne du Comte…
FIN DE LA SCENE 10
FIN DE L’ACTE 1
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(c)
Emilien
casali
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Modifié en dernier lieu le 22.06.2024
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